La Porte du Brand
Des trois Portes cernant Turckheim, la Porte du Brand avait la vocation la plus défensive. Une fonction qui a rejailli sur son architecture, massive et dénuée d’artifice, si ce n’est la « gorgone », sculpture destinée à éloigner les curieux ou à se moquer de l’ennemi. La Porte du Brand était dotée d’une herse, d’un pont-levis enjambant un fossé et de deux portes battantes que l’on gardait soigneusement fermées, sauf lors de la saison des vendanges. En 1843, la Porte du Brand connaît une réfection importante, où elle se voit surmontée de sa girouette, oeuvre de J.B. Hun. L’année 2006 fut l’occasion d’une nouvelle rénovation, intérieure et extérieure.
La Porte de Munster
Construite durant le XIVème siècle, la Porte de Munster marque avant tout l’histoire de la sorcellerie, puisque c’est par cette porte que les suppliciées rejoignaient la Wann, où elles étaient exécutées. Ses fenêtres décorées de coquilles St Jacques témoignent pourtant de fonctions moins meurtrières, laissant entendre une étape vers Saint Jacques de Compostelle. La Porte de Munster était également destinée à prévenir de l’orage, comme le montre la cloche sous son petit clocher toujours intact.A deux pas de cette porte, à l’intérieur des fortifications, se trouve le gîte Sainte Anne.
La Porte de France
A l’origine, la Porte de France était destinée aux échanges économiques de Turckheim, principalement vers la Suisse. Datant de 1330 pour sa partie basse, elle a connu quelques modifications au cours de l’Histoire.Elle était munie d’un pont-levis, d’une herse et bien entendu de deux portes que l’on refermait la nuit et pendant la messe du dimanche.La Porte de France a porté successivement les armoiries du St Empire Germanique et de Louis XIV et se voit dotée de tourelles en 1871, elles-mêmes enlevées en 1912Non loin de la porte de France se trouve l’office du tourisme de la ville.
Le Corps de Garde
A l’origine « Laube » (halles), puis « Herrenstube » (hôtel de ville), le bâtiment fut donné aux corporations en 1575, qui en firent leur poêle. L’histoire du Corps de Garde est mouvementée: il abritait une salle de réunion et le poêle, c’est à dire des ustensiles de cuisine, vaisselle etc … nécessaires à la vie de la corporation, ainsi que les objets pour les processions. Puis on transforma le bâtiment en logement, puis en école des filles, le rez de chaussée fût même un étal de boucher. C’est en 1970 que fut installé le poste de police. Un aigle impérial orne le mur pignon, et le campanile abrite une cloche datant de 1658.